Question écrite concernant l'inondation régulière des voiries régionales bruxelloises lors de fortes pluies
- de
- Dominiek Lootens-Stael
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1127)
Date de réception: 18/01/2022 | Date de publication: 18/03/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 14/03/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
19/01/2022 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Les fortes inondations de juillet dans certaines provinces belges ont sensibilisé les habitants aux ravages que peuvent causer les inondations. Par rapport au reste du pays, Bruxelles a été relativement épargnée en juillet. Néanmoins, les fortes pluies ont provoqué l'inondation de certaines voiries régionales, comme l’avenue de l’Exposition à Jette. Cela a bloqué non seulement la circulation des voitures, mais aussi celle des tramways de la ligne 9. Eu égard à la fréquence croissante de ces incidents, il semble urgent de trouver une solution structurelle à ces endroits critiques.
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Réponse | Nous connaissons uniquement les fermetures de tunnels dues aux inondations. Nous ne sommes pas systématiquement informés du réseau routier en surface. Actuellement, les pompiers sont prévenus (par la police, un citoyen alerte, etc.) et interviennent sur cette base. Pour l'instant, nous n'avons pas de vue d'ensemble de toutes les interventions des pompiers, car elles sont facturées globalement. Une analyse de ces factures pourrait permettre d’y voir plus clair, mais il est actuellement impossible de le faire en raison de l'absence du personnel concerné. Pour ce qui est des tunnels, voici les chiffres des inondations détectées les dernières années : o 2015 : 29 fermetures tunnels o 2016 : 19 fermetures tunnels o 2017 : 57 fermetures tunnels o 2018 : 42 fermetures tunnels o 2019 : 47 fermetures tunnels o 2020 : 31 fermetures tunnels o 2021 : >52 fermetures tunnels La gestion de l’ensemble des inondations tunnel survenues correspond à une durée moyenne de 53 minutes par fermeture tunnel. Au niveau de détail de la répartition par tunnel des inondations : les tunnels Georges Henri et Stéphanie sont depuis des nombreuses années en tête de liste, suivis en troisième place par le tunnel Arts-Loi. En juillet 2021, Bruxelles Mobilité a rédigé un rapport de bilan sur ces inondations. Parmi d’autres conclusions, ce rapport a mis en évidence la situation très problématique des tunnels Georges Henri et Stéphanie. L’administration est en train de regarder si un remplacement des avaloirs pourrait améliorer la situation. La cause la plus fréquemment citée pour les inondations au tunnel Stéphanie et Arts-Loi, est la présence de feuilles mortes bouchant les (trop petits) avaloirs du tunnel. Le problème au tunnel Georges Henri serait plutôt de nature infrastructurelle : les travaux entrepris en 2021 devraient, en partie, remédier ce problème. Bruxelles Mobilité suit l’évolution de la situation. Bruxelles Mobilité n’est pas systématiquement mis au courant en temps réel par les pompiers concernant des inondations de chaussée sur le réseau routier régional. Bruxelles Mobilité est en discussion avec l’ABP pour la rédaction d’une convention sur la gestion des avaloirs en voirie publique, qui définira les rôles de chaque partie en matière de curage (curage approfondi, inspections, repérage des incidents, interventions urgents) et de réparation (débouchage et réparation de défauts ou anomalies). Par ailleurs, BM assure une inspection et réparation systématique lors de chaque projet de rénovation des trottoirs et de réasphaltage des voiries. Cette problématique est importante (gestions d’eau, climat,…), c’est pour cela que nous avons désigné au sein de Bruxelles Mobilité un facilitateur eau-nature, soutenu par une équipe multidisciplinaire de paysagistes, qui aura comme mission principale de déminéraliser et végétaliser l’espace public. Nous avons débloqué un budget de 2 millions par an pour cela. Cette déminéralisation et la gestion intégrée des eaux pluviales, entreprise un peu partout sur le territoire régional, consiste à supprimer du revêtement imperméable là où c’est possible pour laisser infiltrer l’eau de pluie. Ceci permet de lutter contre les inondations et contribuera à une ville plus résiliente. |