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Question écrite concernant les feux rouges

de
Sevket Temiz
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1798)

 
Date de réception: 22/11/2023 Date de publication: 22/12/2023
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 22/12/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
28/11/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Selon le système d’information géographique Mobigis, à l’heure actuelle, on dénombre un total de 9.783 feux rouges sur le territoire bruxellois.

Tantôt linéaires, tantôt ponctuels, ceux-ci régissent les principes principaux de la circulation automobile, cyclistes et des transports en commun.

Malheureusement, nous sommes amenés à découvrir des défaillances de ce matériel urbain pourtant ô combien nécessaire.

Des feux rouges en panne, des feux oranges qui clignotent, des feux cassés ou vandalisés, des feux renversés à cause d’accident, bref, une série de raisons qui poussent à croire qu’il faut un inventaire précis à intervalle très régulier.

Outre les mesures légales mises en place par le code de la route afin de quand même réguler la circulation dans le cas de figure d’une défaillance de feux rouges, mes questions sont donc:

  • Quels sont les chiffres de ces défaillances de feux rouges à Bruxelles de 2019 à 2023 ?

  • Quelles sont les raisons principales de ces défaillances de feux rouges ?

  • Quelle est la faisabilité d’une cyber-attaque qui pourrait désynchroniser les phases de feux ?

  • Combien de radars feux rouges se trouvent à Bruxelles ?

    • Ces radars feux rouges sont-ils désactivés en cas de panne des feux ?

 
 
Réponse    De 2019 à 2023 (décembre non-inclus), il y a eu 12 521 demandes d’intervention faites par la permanence technique (anciennement Mobiris) sur les carrefours à feux gérés par la Région bruxelloises (plus de 600 carrefours gérés par +/- 530 automates).

Les principales catégories pour ces demandes d’interventions sont :
- 3060 feux éteints
- 2132 autre
- 2158 feux à l’orange clignotant
- 1028 poteau accidenté
- 666 feux défectueux
- 656 feux piétons défectueux
- 506 programmation feux
- 452 lampe hors-service
- 433 lanterne accidentée
- 363 bouton-poussoir défectueux
- 226 lanterne défectueuse
représentant plus de 90% des demandes d’intervention.

A noter que toutes ces demandes d’interventions engendrent une intervention sur site dans les heures qui suivent la demande (délai maximum en fonction du type de défaut).
Les contrôleurs de carrefours à feux sont des systèmes électriques ayant une fonction sécuritaire. Ainsi, ils mesurent en permanence la qualité de l’alimentation électrique (en amont et en aval) et le bon fonctionnement des signaux. En cas de valeurs non-conformes ou inattendues, ils se mettent en sécurité, sur orange clignotant ou au noir (= feux éteints).
La catégorie « autre » reprend différents types de demandes, comme par exemple des vérifications de détections ou des demandes d’interventions entre différentes entreprises/partenaires (ex : STIB, Sibelga, …). Les demandes d’intervention ne concernent donc pas uniquement des défaillances ou avarie mais aussi des vérifications ou un support fourni pour d’autres intervenants. De même, chaque signalement (engendrant une demande d’intervention) n’est pas forcément pertinent et certaines interventions ont un retour « Rien à signaler ».

Il est intéressant de noter une évolution dans les demandes d’intervention, qui se reflète dans le nombre d’interventions et dans les catégories concernées. Cette évolution trouve son origine dans deux projets en cours sur les carrefours à feux régionaux.

D’une part, ces dernières années, une trentaine de carrefours par an passe de lampes incandescentes au LED (équipant déjà presque 85% des carrefours à feux ; les défauts sur des lampes hors service sont donc moins nombreux, engendrant moins de carrefours au clignotant).
D’autre part, de plus en plus de carrefours sont accessibles par réseau sur la centrale des feux (sur un rythme d’une soixantaine par an ces dernières années ; plus de 65% du parc étant accessibles fin 2023), permettant une télégestion et donc notamment, la détection plus rapide des défauts sur un carrefour (au clignotant), sur les lampes ou les détections, augmentant de fait leur nombre (tous les défauts n’étant pas signalé).


Concernant la cyber-sécurité, différents niveaux de sécurité sont présents mais ne seront pas divulgués.

Il y a actuellement 69 radars feux rouge actifs et gérés par la région bruxelloise. Ceux-ci ne sont pas actifs lorsque le carrefour est au clignotant de fait de leur spécificité technique. En effet, ceux-ci ne peuvent fonctionner que lorsque le signal rouge est allumé.