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Question écrite concernant la concentration de drogues dans les eaux usées

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1693)

 
Date de réception: 03/04/2024 Date de publication: 10/06/2024
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 10/06/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/04/2024 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    L’Observatoire européen des drogues et toxicomanies a publié une étude concernant la concentration de drogues dans les eaux usées de 88 grandes villes, dont celle de Bruxelles. Les chiffres concernant Bruxelles sont inquiétants. Notre ville se situe souvent dans le top 30, voire dans le top 10, des villes avec le plus haut taux de concentration de drogues dans ses eaux usées.
  • Avez-vous pris connaissance de cette étude ?

    • À quelle fréquence et dans quelles stations d’épuration ont lieu ces tests en Région bruxelloise ?

    • Quelle est la ventilation des chiffres par drogue testée et par station d’épuration ? Quelle est la cartographie des zones de consommation élevées en se basant sur ces chiffres ?

    • En croisant les chiffres mensuels et ceux des stations d’épuration, serait-il possible de constater des augmentations périodiques de consommation de certaines drogues dans certaines parties de la Région à des moments clés ?

  • Concernant les taux élevés de concentration de drogue dans nos eaux usées, quelles mesures avez-vous prises à l’annonce de ces mauvais résultats ? Quelle est la collaboration avec vos collègues ministres de la Santé à ce sujet ? Des échanges ont-ils lieu à ce sujet et quelles mesures et collaborations sont mises en place ?

  • Quels sont les enseignements et mesures qui sont pris suite à ces chiffres ?

 
 
Réponse    1.
Mon cabinet a bien sûr pris connaissance de cette étude.

En région bruxelloise, seule la Station de Bruxelles-Nord (STEP Nord) exploitée par Aquiris et située à Haren a été contactée par l’université d’Anvers pour participer à l’étude. Sur cette station, lors du démarrage de l’étude il y a plus de 10 ans, il était question de 2 ou 3 campagnes mensuelles par an. Depuis 2020, la STEP Nord prélève des échantillons chaque jour.


Au sujet de la ventilation des chiffres par drogue testée, ainsi que pour la cartographie des zones de consommation élevées, les données fournies par Hydria à l’Université d’Anvers sont ensuite analysées par cette dernière.


Ensuite, l’étude a permis notamment de mettre en évidence qu’il y avait, pour la cocaïne et le cannabis, de plus fortes consommations les jours fériés et week-end. En théorie, si l’étude multiplie les points de prélèvements sur le réseau d’égouttage à des points clefs dans Bruxelles, il serait possible d’analyser si la consommation de certaines substances est plus importante dans certaines zones ou certains quartiers.

2.

Pour rappel, mes compétences incluent l’Environnement, mais aussi la Santé. Les cellules santé et environnement (politique de l’eau) sont en contact permanent sur ce sujet depuis la sortie de cette étude et ses dernières mises à jour fin mars 2024.


En ce qui concerne les mesures prises en matière de santé, je vous renvoie aux éléments de réponses apportés aux questions de Madame Rochette et de Monsieur Busselen en Commission Action Sociale et Santé de la COCOM en date du 21 mars 2024.
Pour ce qui relève des compétences sécuritaires et préventives, je vous renvoie au Plan d’Action mis en œuvre par Safe Brussels.
3.
Voir Réponse à la Question 2.