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Question écrite concernant la politique de lutte contre les assuétudes en matière de drogues.

de
Sevket Temiz
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°771)

 
Date de réception: 27/09/2023 Date de publication:
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 07/02/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
11/01/2024 Question orale transformée en question écrite p.m.
16/01/2024 Recevable p.m.
 
Question    L’Open data disponible sur le site du SPF BOSA, nous apprend que plus de 124 tonnes de drogues ont été saisies par les services d’ordre en Belgique.

Il s’agit là d’un triste record historique pour la Belgique. La France, dont la superficie est 14 fois plus grande que la Belgique, accuse, quant à elle, 157 tonnes de drogues interceptées.

A travers le port d’Anvers, notre pays est devenu une plaque tournante de toutes sortes de poison.

De surcroit, la presse nous apprend en date du 25/09/2023 que : « On estime que 10% de ce qui arrive à Anvers est intercepté". Or, 110 tonnes y ont été saisies l’an dernier. Ça signifie qu’on serait au-delà des 1000 tonnes de cocaïne sur une année au port d’Anvers".

Ces stupéfiants sont malheureusement distribués à Bruxelles qui devient un centre de distribution comme généralement les grandes villes. C’est d’ailleurs dans notre capitale que ces produits sont conditionnés par la criminalité organisée. « A Bruxelles, on consomme et on transforme, on coupe et on distribue la cocaïne ».

Ceci représente évidemment un problème incontestable de santé publique pour les Bruxellois.

Dès lors, Monsieur le Ministre, mes questions sont comme suit :

  • Quel est l’état des lieux de vos concertations avec la Cellule Générale de Politique Drogues dans laquelle vous représentez Bruxelles ?

  • Quelles actions ont été entreprises par l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale en termes de lutte contre les assuétudes aux drogues ?

  • Quels sont les résultats des dernières évaluations de SOCPREV pour 2022 (prévention sociale de la délinquance liée aux drogues) ?

  • Quelles sont les pistes proposées dans le rapport 2022 d’Eurotox pour l’usage de drogues à Bruxelles ?

 

 
 
Réponse    L’état des lieux que nous dressons avec la Cellule générale de politique drogues vient de se traduire dans un plan dénommé « Stratégie interfédérale pour une politique globale et intégrée en matière de drogues 2024 -2025 » que je vous invite a aller consulter sur le site du SPF. Ce document reflète la vision globale et consensuelle de l’État Fédéral, des Communautés, de la Commission Communautaire Commune, de la Commission Communautaire Française et des Régions sur l'usage de drogues et sur les comportements à potentiel addictif. Dans le champs de mes compétences, au niveau social santé et notamment en matière de réduction des risques (SCMR, comptoirs d’échanges, eau stérile,…), vous constaterez que nous sommes bien au-delà de ce qui y est formulé. Ce plan rend aussi compte des dernières analyses du fédérale SOCPREV 2022 (prévention sociale de la délinquance liée aux drogues).

En ce qui concerne l'Observatoire de la santé et du social, il n'est pas en charge d'actions relatives à la lutte contre les assuétudes. Par ailleurs, l'asbl Eurotox est quant à elle spécifiquement chargée du suivi de différents indicateurs liés aux drogues et aux assuétudes. Par ailleurs une collaboration entre l'Observatoire et Eurotox est envisagée, les modalités de cette collaboration étant encore à définir.

Le travail d'Eurotox ne consiste pas à proposer des pistes relatives à l'usage de drogues. Il vise à faire état régulièrement de la situation en matière de drogues sur divers plans : cadre politique international et fédéral, cadre régional et communautaire, usage de drogues et apparition de nouvelles substances, déterminants de la santé, analyses et conséquences sanitaires et sociales de l'usage de drogues… Ces rapports sont en outres destinés à éclairer les politiques de santé ainsi que les acteurs de l’aide et du soin sur le terrain, en quelque sorte hors du cadre prohibitionniste, dans une approche de promotion de la santé, de prévention et de réduction des risques.