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Question écrite concernant le suivi des personnes avec une déficience intellectuelle dans les centre de ressources autisme (CRA)

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°801)

 
Date de réception: 26/04/2024 Date de publication: //
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 10/06/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/05/2024 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question   

La situation des centres de ressources autisme (CRA) à Bruxelles est problématique : nombre insuffisant de CRA, temps d'attente long, déficit de diagnostic pour la population adulte, manque de moyens financiers, qualité des services en baisse, manque d'uniformisation des cadres réglementaires…

  • Quels sont les contacts pris avec vos homologues aux différents niveaux de pouvoir au sujet des CRA ? Prévoyez-vous d’harmoniser le cadre réglementaire des CRA ?

  • Quelles mesures sont prévues à propos du nombre de structures de soins pour les personnes ayant un déficit intellectuel tels que les CRA ? Va-t-il augmenter pour répondre à la demande ? Si non, pourquoi ?

  • Quid des moyens financiers qui y sont accordés ?

  • Quelles mesures sont prévues afin de développer la formation du personnel sur les adultes présentant un déficit intellectuel ?

  • Quelles mesures sont prévues pour sensibiliser la population sur la pose de diagnostic et l’accès aux soins pour les déficiences intellectuelles ?

 
 
Réponse    Merci pour ces questions.

Des contacts ont été pris avec le centre de référence autisme des Cliniques universitaires Saint Luc (qui dépend de la Communauté Française) et le centre de référence de l'HUDERF (financé par Iriscare par convention) dans le contexte de la révision des conventions des centres de revalidation fonctionnelle ambulatoire, dont le centre Nos Pilifs.

Dans le cadre de la réforme des conventions des centres de réadaptation fonctionnelle ambulatoire, ce qui est envisagé à l'heure actuelle pour les patients souffrant de troubles du spectre de l'autisme (TSA), est de diriger les moyens vers des prises en charge plus précoces et, pour les patients au-delà de 6 ans, vers ceux ayant des niveaux de sévérité du trouble les plus élevés. Par ailleurs, le nombre de places à l'école Nos Pilifs qui accueille des enfants présentant un trouble du spectre de l'autisme devrait augmenter. Cette augmentation pourrait conduire à une augmentation du nombre de personnes prises en charge dans le centre de réadaptation fonctionnelle ambulatoire Nos Pilifs qui est rattaché à l'école.

Concernant les sources de financement. Le centre de référence autisme de l'Huderf, le centre de réadaptation ambulatoire Nos Pilifs et le centre Parhélie bénéficient d'un financement organique via une convention avec Iriscare. De plus, Iriscare octroie un subside facultatif à l'asbl Le Relais des Couleurs et à la Maison de l'autisme.

Le développement d'un projet thérapeutique élaboré en parallèle à la réforme des conventions des centres de réadaptation fonctionnelle comprend entre autres une stratégie de formation du personnel. La mise en œuvre de cette stratégie pourra être suivie dans le cadre des rapports annuels des centres.

Enfin, notons qu’Iriscare a participé à la création de l'annexe de la Maison de l'autisme (inaugurée fin avril 2024) qui proposera dans le futur des formations, des journées de sensibilisation et des activités pour le public concerné et les aidants-proches et qui rassemblera des asbl bicommunautaires. Le projet est une initiative de la COCOF. Iriscare soutient ce dernier d'une part par le biais d'un financement de la mise à disposition du bâtiment par la Régie foncière et de son aménagement et d'autre part via son expertise (service juridique, service soutien stratégique, conseiller en sécurité et prévention) et des actions de communication externe.