Question écrite concernant la piste cyclable du boulevard du Roi Albert II
- de
- Els Rochette
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1088)
Date de réception: 29/11/2021 | Date de publication: 28/01/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 26/01/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
09/12/2021 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Le boulevard du Roi Albert II est une voirie régionale. Il se trouve sur le territoire de la Ville de Bruxelles et des communes de Schaerbeek et de Saint-Josse-ten-Noode. Sur la plateforme team.one.brussels, nous avons reçu un signalement d'un Bruxellois qui épingle un point du boulevard Albert II à Schaerbeek comme Very Irritating Place.
Une piste cyclable longe une grande partie du boulevard du Roi Albert II. On peut y pédaler dans une relative sécurité. Mais cette piste cyclable s'arrête net à la petite ceinture. Le cycliste doit céder la place à la voiture, qui se voit allouer une bande supplémentaire (de deux à trois). Pour les piétons et les cyclistes, le carrefour avec la petite ceinture est pourtant une jonction importante entre le Pentagone et les quartiers périphériques de la ville. Il y a un permis d’urbanisme pour prolonger la piste cyclable et pour une piste cyclable séparée. Les projets datent de la législature précédente et ils ont notamment pour objectifs d'assurer la jonction continue avec les aménagements cyclables de la petite ceinture, d'améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes et de maintenir une capacité suffisante pour le trafic automobile et le stationnement. Mes questions sont les suivantes :
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Réponse | Depuis le passage à la Ville 30, le 1er janvier 2021, le boulevard Roi Albert II est passé à 30 km/h, sans exception faite sur la règle générale, d’application pour l’ensemble de la région. Mon administration n’a pas reçu de plaintes récentes pour vitesse excessive quant à cet axe. Des données « vitesses » qu’elle a pu cependant obtenir, et qui ressortent d’un contrôle d’une heure effectué un samedi de novembre dernier par une des zones de police concernées, on constate un peu plus de 50% de conducteurs en infraction (par rapport à la limitation en place). L’échantillon étant cependant très petit, vu un nombre de véhicules passants très restreint sur cette heure de contrôle, ne permet toutefois pas d’en tirer de conclusion qui soit éclairante. A côté de cela, les données accidentologiques dont dispose mon Administration pour cet axe font état, pour les années 2017 à 2020 incluses, de 34 accidents avec lésions corporelles ayant fait 42 victimes, parmi lesquelles 11 piétons, 7 cyclistes, 2 cyclomotoristes, 3 motards et 16 occupants de voiture. Parmi ces victimes, 4 l’ont été gravement, à savoir, 2 piétons (opposants : voiture), un cyclomotoriste (seul) et un motocycliste (opposant : camion). Sur les 7 accidents impliquant des cyclistes, 4 se produisent sur le « rond-point » Bolivar (repris par ailleurs comme zone à concentration d’accidents ‘zaca’ de niveau 3), et 3 sur le boulevard proprement dit, à 3 endroits distincts. De ce que l’on sait pour 2 de ces accidents, l’un est consécutif d’une chute de cycliste, et l’autre, qui oppose cycliste avec un automobiliste au carrefour avec Croisades, est décrit comme lié à une signalisation défaillante. Sur base des données disponibles, il est cependant difficile de lier ces accidents à des problèmes éventuels de vitesse. Le plan Good Move a défini le boulevard Albert II comme étant une magistrale piétonne. A cet égard, le permis d’urbanisme déjà obtenu en 2017 pour cet axe ne répondait pas aux nouveaux objectifs définis par ce plan de mobilité, cela s'explique principalement par le fait que les zones/carrefours accidentogènes susmentionnées n'étaient pas traitées, notamment le rond-point crucial du Boulevard Bolivar. Le projet se contentait de placer la piste cyclable existante en le trottoir, il n'y avait pas de redistribution supplémentaire de l'espace public au profit des piétons, par exemple, ni de végétalisation supplémentaire. Dès lors, il n’y a pas été donné suite à ce chantier déjà en début 2019. Ce permis d’urbanisme n’est plus valable aujourd’hui. La mobilité dans la zone va considérablement changer suite au CRU 1 travaillant sur l’axe Bolivar dont l’objectif est de transformer cet axe en magistrale piétonne. A cet effet, une étude de mobilité de la zone est en cours, dont les résultats serviront à alimenter le rapport d’incidences du permis qui sera demandé. Par ailleurs, de nouvelles réflexions sont en cours pour le boulevard Roi Albert II, dans la mesure où la STIB souhaite y organiser un terminus bus. Dans ce cadre, la sécurisation de l’axe sera bien sûr étudiée, pour viser l’amélioration des conditions de sécurité routière pour l’ensemble des usagers. |