Question écrite concernant la conversion éventuelle d'espaces de bureaux inoccupés en boîtes de nuit
- de
- Bianca Debaets
- à
- Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°1176)
Date de réception: 12/09/2023 | Date de publication: 07/11/2023 | ||
Législature: 19/24 | Session: 23/24 | Date de réponse: 25/10/2023 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
19/09/2023 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Comme vous le savez, la Région de Bruxelles-Capitale doit faire face à une vacance immobilière importante – non seulement sur le marché ordinaire du logement, mais de toute évidence également dans le domaine des espaces de bureaux. Selon les estimations, quelque 1.000 à 1.500 kilomètres carrés d’espaces de bureaux au total seraient innoccupés.
Dans une interview accordée à Bruzz, Alya Dirix, présidente du Conseil bruxellois de la nuit, a récemment proposé une idée pour mieux utiliser ces espaces inexploités. Selon elle, les bureaux inoccupés, comme ceux du quartier européen, doivent être activés. Je cite: "Dans les années à venir, des logements y seront certainement aussi développés, mais nous pouvons déjà l'anticiper dès maintenant. Doter certains endroits d'un système d'isolation très performant. (...) Pourquoi ne pas y faire la fête de façon créative?"
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Réponse | J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants : Début 2023, dans le cadre de la Task Force consacrée à la vie nocturne, la Conseil Bruxellois de la Nuit a été consulté à plusieurs reprises, l’avancée principale étant l’inscription du clubbing au rang de patrimoine culturel immatériel bruxellois. Plus récemment, lors de la Summer Assembly dans le cadre de Brussels2030 à la Maison des Arts fin juin 2023, Perspective a eu des contacts avec le secteur. Les résultats de l’étude « Territoires de la nuit » réalisée par city-tools y ont été présentés et différents enjeux liés à l’implantation des lieux de fêtes ont été abordés. Il a été relevé que le tissu bruxellois et la demande du public bruxellois sont plus axés sur les bars qui ont l’occasion de fermer tard que sur les nights clubs en tant que tels et qui restent relativement peu nombreux en comparaison à d’autres métropoles. La localisation de ces bars correspond globalement assez bien aux noyaux d’identité locale tels que définis dans le PRDD et également souvent éloignés des zones de logements, limitant ainsi les nuisances. Dans le cadre de la Task Force bureau, les conversions vers le logement et vers les équipements ont été étudiées en priorité. La conversion d’immeubles de bureaux ou d’autres immeubles vides en boite de nuit n’a pas fait l’objet d’une attention spécifique. Par contre, les éléments d’analyse rassemblés par Perspective nous donnent des indications utiles notamment sur les contraintes liées aux profondeurs des immeubles et aux limites imposées par des hauteurs d’étage insuffisantes. Dans sa note de programmation pour les équipements collectifs pour City Forward au cœur du quartier européen, Perspective a notamment mis en avant que vu la très bonne desserte en transports en commun, un focus pourrait être réalisé sur les équipements culturels nocturnes dans les cœurs monofonctionnels de bureaux du quartier. Plus spécifiquement, et sous réserve d'analyse technique concluante notamment sur le plan de la sécurité incendie, il semblerait que les niveaux souterrains, voire certains parkings d’immeubles de bureau puissent constituer des opportunités pour l’installation de boites de nuit. Cela étant, ces niveaux en sous-sols font souvent l’objet de réaffectations en bureaux dans le cadre d’opérations de rénovation, en particulier au cœur du Quartier Européen. Une analyse au cas par cas est nécessaire avant de tirer des conclusions à ce sujet. Sur un plan programmatique et réglementaire, les night clubs sont assimilés à des commerces dont l’implantation est cadrée par le PRAS. A titre d’exemple, les commerces sont interdits en zone d’industrie et pour ce qui concerne les zones administratives (zones de bureaux), les implantations commerciales de superficies supérieures à 1.000 m² par projet et par immeuble doivent faire l’objet de mesures particulières de publicité. Dans ce contexte, les soutiens publics existants sont disponibles pour tout porteur d’un tel projet. |