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Question écrite concernant la possibilité d’avoir recours à l’armée pour soulager la police dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue à Bruxelles

de
Gaëtan Van Goidsenhoven
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°1259)

 
Date de réception: 15/03/2024 Date de publication: //
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 24/04/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/03/2024 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Notre capitale connaît depuis de nombreuses semaines une recrudescence des violences liées au trafic de drogue. Celles-ci se traduisent par des fusillades et mettent très clairement la vie de nos concitoyens en danger. De plus en plus d’entre eux se disent d’ailleurs excédés par ces violences qui deviennent quasi quotidiennes. Des mesures ont récemment été annoncées à la suite d’un réunion du Conseil régional de sécurité (Cores) mais pour l’instant, on ne peut pas dire que les choses changent grandement. La peur s’installe chez nos concitoyens et des mesures fortes doivent être prises. Une solution pourrait être d’avoir recours à l’armée pour soulager la police dans son travail. En plaçant des militaires à des postes statiques, comme des lieux de cultes, des ambassades et autres lieux jugés sensibles, cela dégagerait des effectifs de police et ainsi aiderait quelque peu à juguler cette spirale de violences
  1. La possibilité de faire appel à l’armée pour soulager notre police bruxelloise est-elle une mesure qui rencontre de l’intérêt au sein du Gouvernement ?

  1. Si oui, des contacts ont-ils été déjà pris avec le fédéral, en particulier la ministre de la Défense, pour aller en ce sens ?

  1. Des consultations ont-elles été menées avec les autorités militaires concernant cette proposition, et quelles sont leurs recommandations à ce sujet ?

  1. Si de tels contacts n’ont pas encore été pris, sont-ils, à tout le moins, à l’étude ?

 
 
Réponse    En réponse à vos questions concernant la possibilité d’avoir recours à l’armée pour soulager la police dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue à Bruxelles j'ai l'honneur de vous communiquer la réponse suivante :

Des renforts policiers et judiciaires sont indispensables pour faire face à la situation à Bruxelles, c’est incontestable. Récemment, par exemple, les autorités locales et le chef de corps de la zone de police Bruxelles-Midi ont encore adressé pareil message à l’attention du Fédéral. Dès lors, il appartient aux Ministres de l’Intérieur et de la Justice de demander ces moyens au Gouvernement fédéral.

Parmi ces moyens, toute solution soulageant les zones de police locale est évidemment la bienvenue. Le Premier ministre a d’ailleurs réuni ce 27 mars 2024 un conseil national de sécurité afin de mobiliser des moyens supplémentaires pour contrer l'augmentation des actes de violence liés au trafic de stupéfiants à Bruxelles.

Pour rappel, depuis la période post attentats, qui avait vu l’armée assurer un certain nombre de mission dans nos rues, le gouvernement fédéral a décidé que la surveillance de lieux sensibles ou critiques devait être attribuée à la Direction générale de la police administrative de la Police fédérale et plus précisément, à la nouvelle direction de la sécurisation.

Lorsque la ministre de l’Intérieur est interrogée concernant, par exemple la sécurité des institutions juives, elle souligne d’ailleurs l’appui de la police fédérale en la matière et que chacun doit se concentrer sur ses missions. Il est donc urgent que le Fédéral dote la DAB, car il ne revient pas aux zones de police locale d’exercer les missions de cette dernière.